FAQ – Carbone et alimentation
Parcourez notre FAQ :
- Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone est un indicateur qui permet d’évaluer l’impact de nos activités sur le climat. Comme une empreinte digitale, nous laissons notre empreinte sur le climat. En effet, tous nos gestes quotidiens participent à émettre des gaz à de serre (lorsque nous nous déplaçons, lorsque nous allumons la télévision ou que nous cuisinons). Ces gaz à effet de serre, naturellement présents dans l’atmosphère, captent les rayons du soleil et maintiennent la Terre à une température suffisamment haute pour que la vie s’y développe. Seulement, depuis plusieurs décennies, ils s’accumulent et conduisent au réchauffement climatique.
- Qu’est-ce que le bilan carbone ?
Le bilan carbone est un outil, développé par l’ADEME puis repris par l’Association Bilan Carbone, qui permet de mesurer les émissions de gaz à effet de serre – directes ou indirectes – d’un objet, d’un individu, d’une entreprise ou, plus largement, d’un territoire. L’unité utilisée est le kilogramme de CO2 équivalent (kg CO2e). L’objectif ? Connaître quels sont les postes d’émissions les plus importants pour savoir où concentrer ses efforts pour le climat.
- Qu’entend-t’on par carbone équivalent ou équivalent carbone (CO2e) ?
On utilise le terme “carbone” comme terme générique pour tous les gaz à effet de serre (GES). En effet, sur les six GES retenus par le protocole de Kyoto, trois d’entre eux contribuent à 97% des émissions, donc au réchauffement climatique. Il s’agit du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (NO2). Le dioxyde de carbone étant le plus répandu, il sert de référence de calcul. On convertit donc l’effet des autres gaz à effet de serre en équivalent CO2 (CO2e).
- Empreinte carbone, empreinte écologique, quelle différence ?
L’empreinte carbone est l’une des composantes de l’empreinte écologique. Mise en évidence en 1982 par l’écologiste William Rees, l’empreinte écologique se veut plus complète que sa petite sœur (qui ne prend en compte “que” les émissions de gaz à effet de serre). L’empreinte écologique détermine la surface de terres productives nécessaire pour produire les biens et les services que nous consommons et absorber les déchets que nous produisons. Elle permet de mettre en évidence chaque année le fameux jour du dépassement (date à laquelle nous avons consommé l’ensemble des ressources que la planète peut générer en un an).
- Quelle est l’empreinte carbone en France ?
L’empreinte carbone de la France reflète l’impact de la consommation intérieure française sur le climat, quelle que soit l’origine des différents produits et services. Elle se distingue de l’inventaire national d’émissions de gaz à effet de serre qui ne prend pas en compte les émissions dites “importées”.
En 2017, année pour laquelle le dernier calcul dit « détaillé » est disponible, l’empreinte carbone par personne était estimée à 10,8 tonnes de CO2e par an. L’objectif ultime fixé par l’Accord de Paris (2016) consiste à ne pas dépasser 2 tonnes par personne pour maintenir une hausse de température inférieure à 2°C (par rapport aux niveaux pré-industriels).
Calculez votre empreinte carbone personnelle en utilisant le calculateur.
- Comment se positionne l’inventaire national de la France par rapport aux autres pays ?
En 2021, les Français émettaient en moyenne 4,7 tonnes de CO2 par an par personne, un chiffre proche de la moyenne mondiale. Les Chinois comptabilisaient 8 T CO2 / hab, les Américains 19 T CO2e / hab et les Qataris 35 T CO2 / hab. Les pays où l’empreinte carbone par habitant était la plus faible se situaient en Afrique centrale. Attention : il s’agit là des émissions du territoire divisées par sa population. Les émissions qu’un habitant cause en moyenne par sa consommation relèvent d’une approche différente : l’empreinte carbone.
- Quels secteurs émettent le plus de CO2 ?
Que ce soit en France ou dans le monde, les secteurs qui émettent le plus de CO2 sont en général assez faciles à identifier ; Les premiers sont ceux qui utilisent massivement des énergies fossiles : le bâtiment et le transport (notamment routier). Ensuite, c’est généralement l’agriculture qui suit car elle génère de fortes émissions via la déforestation, les changements d’usage des sols, mais aussi par des émissions directes (l’élevage par exemple).
- D’où vient l’empreinte carbone de nos repas ?Selon un rapport de l’ADEME publié en 2019, l’alimentation des ménages français représente 1⁄4 de l’empreinte carbone totale : la phase de production agricole pour 2/3 (notamment lié à l’élevage et à l’usage de fertilisants), suivie du transport de marchandises à hauteur de 19%. Enfin, dans une moindre mesure, les phases de transformation, de distribution, de restauration et de consommation participent aux émissions.
- Quels aliments ont le plus d’impact sur le climat ?Au niveau empreinte carbone, tous les aliments ne se valent pas. Selon l’étude de Nature Food parue en 2021, les aliments d’origine animale émettent deux fois plus de gaz à effet de serre que ceux d’origine végétale. Si le changement d’affectation et l’utilisation des sols (déforestation, labour, usage de fertilisants) sont responsables de la majorité des émissions, le bilan des produits d’origine animale est « plombé » par les rejets de méthane des bovins et autres animaux d’élevage.
- Un produit venant de loin génère-t-il plus de carbone ?
Pas forcément. L’empreinte carbone d’un aliment varie d’abord selon son mode de production, et ce, avant sa provenance. Ainsi une tomate française produite hors saison (sous serre chauffée) aura un impact carbone près de 10 fois supérieur à une tomate de saison venant d’Espagne.
- Pourquoi la viande rouge émet plus que les autres viandes
En réalité ce n’est pas la viande rouge mais plus précisément la viande des ruminants qui est la plus émettrice de gaz à effet de serre : produire 1kg d’agneau correspond à 50 kgCO2e, 1kg de boeuf à 34 kgCO2e, alors qu’1kg de porc, de poulet ou de canard émet “seulement” 4 à 9 kgCO2e (Source : Agribalyse v3). Ces différences s’expliquent par les émissions de méthane CH4 produites lors de la fermentation entérique, un processus digestif plus important chez les ruminants que chez les autres animaux.
- Un bœuf extensif (par opposition à l’élevage intensif) est-il moins émissif qu’un poulet d’élevage intensif ?
Un bœuf, même élevé sur votre terrain et nourri sans apport extérieur, émettra toujours plus qu’un poulet élevé en batterie. En effet, plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage d’un bœuf sont associées aux dégagements de méthane qui restent identiques malgré les différences de modèle agricole. De plus, la meilleure gestion des pâturages et la moindre utilisation d’engrais dans l’élevage extensif est compensée par une plus grande productivité en conventionnel.
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